Présentation
TRYSPACES Montréal hérite des relations de collaborations très serrées, tissées au cours de la réalisation du projet MAPCOLLAB et au sein de l’équipe PLURADICAL. L’équipe rassemble donc des jeunes (hommes et femmes), protagonistes principaux du projet, mais aussi des créatifs et des artistes qui contribueront au développement de modalités innovantes de réflexion, d’analyse et de projection de nos réflexions collaboratives au long des 6 années du projet.
Nos réflexions se placent au croisement des dynamiques démographiques, économiques et urbaines connues (et documentées) de la ville que nous habitons tous, et de l’inventivité, de la plasticité des pratiques spatiales des jeunes habitants de ce territoire segmenté.
Nous avons surtout le souci collectif d’embrasser le plus largement possible une réalité sociale souvent réduite à une de ses variables (l’âge, le genre, l’origine ethnique, la classe sociale, le territoire de résidence. TRYSPACES Montréal tient compte des dynamiques d’appartenance au quartier, forte et assumée dans beaucoup des terrains d’exploration de l’équipe (Hochelaga, Montréal-Nord, Saint-Michel), mais ne perd pas de vue des effets plus large de structuration des comportements et des attitudes, leurs aspects transnationaux et virtuels également.
Nous questionnons en particulier la visibilité et la lisibilité des pratiques spatiales des jeunes gens et des jeunes femmes que nous côtoyons dans nos études de cas. Qu’est-ce qui se donne à voir comme transgression et à qui?
Les espaces publics qui nous interpellent sont donc eux-aussi très variés. Ils ne sont pas toujours dans l’évidence explicite d’une rue ou d’une place publique. Mais leur invisibilité n’éteint pas pour autant leur texture publique. Une des particularités de Montréal est probablement dans cette « pixellisation » des lieux où les publics se constituent, parfois dans l’anonymat d’un rassemblement motivé par un spectacle (de musique, de chant, de danse), un engagement politique (les manifestations, les occupations de territoires), une pratique commune (la consommation de drogues, le guérilla gardening), ou dans l’interconnaissance personnelle ancrée dans des logements improvisés (les squats), des pratiques artistiques surveillées (le graffitis), des besoins de partage d’intimité (le sexe, la religion), des frondes communes (contre la famille, l’école, la police, le voisinage….).
Dans tous les cas, nous suivons avec précaution et éthique les pratiques des jeunes hommes et femmes qui nous invitent à les suivre, que leurs gestes s’exhibent ou qu’ils se fassent discrets.
Comment expérimente-t-on la radicalisation ? Depuis janvier 2015, le Collège de Maisonneuve s’est retrouvé au cœur de l’actualité en lien avec la «radicalisation». Ce webdocumentaire part des évènements médiatisés pour se demander comment les différents acteurs de l’établissement souhaitent parler d’eux-mêmes.