La COVID-19 à Mexico : un taux de mortalité trois fois plus élevé que la moyenne mondiale
2 novembre 2020Julie-Anne Boudreau en entrevue à Radio-Canada au sujet de l’adaptation de la Ville de Mexico à la Covid-19.
Pour entendre l’entrevue complète: https://ici.radio-canada.ca/premiere/emissions/le-15-18/segments/entrevue/207182/mexique-pandemie-coronavirus-maladie
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En confinement depuis le 15 mars, la ville de Mexico n’a pas été épargnée par le coronavirus. Le virus s’y propage au même rythme qu’ailleurs; mais, alors que dans l’ensemble du monde, environ 4 personnes infectées sur 100 meurent de la COVID-19, ce ratio grimpe à 12 personnes sur 100 à Mexico. Selon Julie-Anne Boudreau, professeure à l’Institut national de recherche scientifique et résidente de Mexico, cela s’explique par les nombreux problèmes de santé qui touchent la population.
Diabète, obésité, hypertension : la prépondérance de ces maladies dans la population de Mexico est parmi les plus élevées au monde.
Heureusement, la ville a, jusqu’ici, été épargnée par la seconde vague de la pandémie. Depuis le mois de mars, on n’est jamais vraiment retournés à nos activités normales, indique Julie-Anne Boudreau. L’enseignement et le travail se font encore en ligne, dans la majorité des cas.
La ville de Mexico n’y est pas allée de main morte lorsque la pandémie s’est déclarée, au printemps dernier. Dès le mois d’avril, elle a réduit la fréquence du métro, fermé les commerces et imposé un système de circulation automobile en alternance en fonction des plaques d’immatriculation et du jour de la semaine.
Résultat : le centre-ville de Mexico est aujourd’hui méconnaissable, selon Julie-Anne Boudreau. C’est comme si c’était une autre ville sur une autre planète, dit-elle.
Les rues se sont vidées de leurs vendeurs ambulants et le niveau de bruit a beaucoup diminué. Les effets se font déjà sentir sur l’économie de tout le pays, qui a vu sa monnaie, le peso mexicain, perdre de sa valeur, entraînant une vague d’inflation.»