Cartographier: pour qui et comment?

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25 February 2020

Retour sur l’atelier de cartographie alternative

Le réseau TRYSPACES, en collaboration avec le Geomedia Lab de l’Université Concordia, a tenu son 3e atelier de cartographies alternatives le 4 février 2020. L’atelier, organisé par une équipe du Centre Urbanisation Culture Société de l’INRS, portait sur l’utilisation de la cartographie pour recueillir des données, pour les analyser ou pour diffuser des résultats.

Les processus de cartographies peuvent être multiples : cartographies critiques, sociales, participatives, narratives, émotionnelles, etc.  L’idée de l’atelier était d’offrir un espace pour réfléchir de manière collaborative à des cas, problématiques ou enjeux précis, afin de proposer des outils conceptuels, empiriques ou techniques pour appuyer la résolution de problèmes proposés par les intervenants et intervenantes.  L’atelier a réuni près d’une quarantaine de participants et participantes, autant des chercheurs et chercheuses et des étudiants et étudiantes de différentes disciplines et de toutes les universités montréalaises, que des partenaires du réseau.

Déroulement de l’atelier

La journée s’est amorcée avec la présentation de projets de recherche utilisant des formes alternatives de cartographie : les chercheur-se-s Sébastien Caquard (Concordia), Julie-Anne Boudreau (INRS UCS), Matthieu Noucher (CNRS – Lab. Passages), ainsi que Thi Thanh Hien Pham (UQAM) et Sarah Turner (McGill) ont ainsi exposé leur récents projets.

Pour la seconde partie de l’avant-midi, les participant-e-s se sont rassemblé-e-s en sous-groupes de discussion autour de certains cas spécifiques présentés par des étudiant-e-s et des professeur-e-s. Ces dernier-ère-s ont orienté leur atelier en fonction de leurs propres questionnements ou des problèmes auxquels ils et elles font face, liés à la méthode, à l’analyse ou à la communication par la cartographie.

Islem Benjaballah (INRS UCS) a traité de la construction du capital spatial chez les étudiant-e-s Maghrébin-e-s internationaux à Montréal ; Carolyn Côté-Lussier (INRS UCS) d’une cartographie des interpellations policières ; Elisa Cohen-Bucher (UdeM) des dynamiques sociospatiales entre chiens et humains dans les communautés de Kawawachikamach, Matimekush Lac John et Schefferville ; Nathalie Boucher (R.ES.PIRE) et Sarah-Maude Cossette (UQAM) des pratiques transgressives des adolescentes de Pointe-aux-Trembles ; et, finalement, Marie-Ève Drouin-Gagné (INRS UCS), Stéphane Guimont Marceau (INRS UCS) et Angela López Urrego (Universidad Nacional de Colombia) se sont intéressées aux limites et aux enjeux des processus de décolonisation de la recherche par la cartographie.

Cette formule a été appréciée tant des participants et participantes, que des intervenants et intervenantes. Elle nous a permis de réfléchir collectivement à des problèmes précis, tout en enrichissant nos processus de recherche respectifs.

Crédit photos: Alexandra Nadeau